Pour tout amateur de vin, se rendre à Cheval Blanc est une expérience exceptionnelle… Y être accueilli lors d’un week-end par Pierre Lurton et ses équipes l’est encore plus. C’est cette escapade proposée à quelques blogueurs et journalistes que je m’en vais vous conter dans les prochains articles.
Accueil et dîner
Après trois heures de voyage, la gare de Libourne se présente à nous. Le temps de monter dans les voitures envoyées nous chercher, nous voici partis en direction de Saint-Emilion. La nuit tombe rapidement et nous distinguons à peine le paysage modelé par le vignoble quand enfin, Cheval Blanc se présente à nous.
Pierre Lurton nous accueille d’une poignée de main chaleureuse avant de nous convier à l’intérieur du chai, le plus bel écrin que l’on puisse imaginer pour Cheval Blanc, conçu par l’architecte Christian de Portzamparc (http://www.portzamparc.com/fr/projects/cheval-blanc/)
Puis le dîner est annoncé. Le château Marjosse blanc 2012, propriété personnelle de Pierre Lurton ouvre le bal. Issu d’assemblage sémillon et sauvignon, c’est un vin de plaisir vif et gourmand, offrant au nez de jolies notes exotiques.
Le Petit Cheval 2001 est à la fois généreux et élégant. Sans avoir la complexité de son « grand frère », il est une parfaite introduction au grand vin. Cheval Blanc 2000 nous éblouit par son élégance et son toucher de bouche évoquant tour à tour la soie et le velours.
Mais c’est avec Cheval Blanc 1988 – en magnum – que toute la magie de ce cru se dévoile. 1988 est millésime classique, ciselé, présentant un milieu de bouche agréable, presque facile. La gangue de fraicheur qu’apporte le cabernet sauvignon contrebalance parfaitement la juste sur-maturité, pour générer un ensemble d’un équilibre magistral. C’est exactement cette dualité qui fait Cheval Blanc et lui permet de voyager dans le temps.
Yquem 1988 clôt le dîner de la plus belle des manières. Yquem est une catégorie à part entière, un univers de complexité qui ose tenir tête à cette mode où tout se doit d’être simple, voire uniformisé. Né d’une rencontre, entre la brume de la rivière Cérons et le vent d’est qui lui succède lors de beaux après-midi d’automne. Né du botrytis, tant désiré à Yquem, et tant redouté à Cheval Blanc.
Les caudalies d’Yquem nous accompagneront jusque dans nos rêves noctures, où nous puiserons un repos bienvenu. Le programme du lendemain s’annonce palpitant : l’histoire de Cheval Blanc, ses vignes, sa vinification et son élevage…